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Zoom 2018 sur la santé financière des PME et des ETILes PME et les ETI sur le chemin d'une rentabilité retrouvée ATH, Association technique de cabinets d'audit et d'expertise comptable, publie une analyse comparée de l'évolution financière des PME et ETI sur la période 2008 à 2017, dans le cadre de son Observatoire de l'information financière.
SYNTHESE
Pendant les dix dernières années, l'activité des PME et ETI a connu la baisse de 2008/2009 puis a retrouvé la croissance. Celle-ci est particulièrement nette en 2017 (+4,7 % pour les PME et 3,8 % pour les ETI) pour une inflation de 1 %.
A contrario, l'indicateur de rentabilité (le taux de résultat d'exploitation exprimé en pourcentage de chiffre d'affaires), après un redressement en 2016, marque une pause pour l'ensemble des entreprises en 2017 : 4,6 % en 2017 / 4,9 % en 2016 pour les ETI et 3,8 % en 2017 / 3,7 % en 2016 pour les PME.
En termes de structure financière sur la période des dix années, le taux d'endettement se stabilise aux alentours de 55 % pour les ETI. Le désendettement des PME se confirme passant de 52,2 % en 2008 à 46,6 % en 2017).
ATH a fait cette année un focus sur la fiscalité de production. Au niveau national, ces impôts représentent 72 milliards d'euros, l'impôt sur les sociétés s'élevant à 33 milliards d'euros soit un ratio deux-tiers / un tiers.
Ces résultats sont globalement confirmés par les études ATH tant pour les PME que pour les ETI.
L'ACTIVITE DES PME ET ETI
Le chiffre d'affaires des PME de notre panel progresse de 20,7 % sur la période des dix années avec un rebond de 4,7 % en 2017 pour une inflation qui ressort à 8,6 % sur les dix ans et est de 1 % en 2017.
La situation est globalement la même pour les ETI dont la progression a été de 21,5 % sur les dix ans pour 20,7 % pour les PME.
Mais la rentabilité a connu une amélioration en 2017 pour les PME alors qu'elle a baissé pour les ETI par rapport à 2016. Les PME ont retrouvé en 2016 et dépassé en 2017 la rentabilité de 2008 en valeur absolue (hors inflation) tandis que les ETI ont dépassé la rentabilité de 2008 en 2016 pour se retrouver
au même niveau en 2017.
Cependant, le taux de résultat d'exploitation sur chiffre d'affaires est passé de 4,3 % (2008) à 3,8 % (2017) pour les PME et de 5,6 % (2008) à 4,6 % (2017) pour les ETI sur la période de dix ans.
Ces taux restent trop faibles pour permettre d'envisager des investissements et un développement soutenu.
L'année 2017 s'inscrit dans l'amélioration constatée depuis quelques années à l'exception des ETI pour 2017. Toutefois, l'écart s'amoindrit par rapport à la situation qui était celle de 2008.
LES SECTEURS D'ACTIVITE
Tous les services d'activité progressent en 2017 à l'exception du BTP et des services pour les ETI.
LA STRUCTURE FINANCIERE
La trésorerie
Les niveaux de trésorerie se sont en moyenne améliorés pour l'ensemble des ETI passant de 7,7 M€ en 2008 à 11,2 M€ en 2017 soit une augmentation de 45,4 %. Il en est de même pour les PME qui conservent dans l'ensemble un niveau de trésorerie moyen (1 166 K€ en 2017) en amélioration depuis 2008 (48,9 %).
Les capitaux propres
Le niveau des capitaux propres s'est amélioré sur la même période de 31,0 % en moyenne pour les ETI et de 55,0 % pour les PME. Ce renforcement des fonds propres résulte d'une intégration partielle des résultats dans les réserves et éventuellement d'augmentations de capital.
L'endettement
Le niveau d'endettement s'est alourdi de 37,4 % pour les ETI et 38,4 % pour les PME sur la période de dix ans pour atteindre respectivement un niveau moyen de 41 M€ et 1 693 K€ en 2017.
Le ratio d'endettement (dettes financières / capitaux propres) est stable pour les PME à 46 % entre 2016 et 2017. Il s'est amélioré de 5,6 points sur les neuf années passant de 52,2 % en 2008 à 46,6 % en 2017.
Le taux d'endettement, en légère amélioration entre 2016 et 2017, s'est alourdi pour les ETI sur la période des dix ans (52,5 % en 2008, 55,6 % en 2016 et 55,1 % en 2017).
LA FISCALITE DE PRODUCTION
Selon le Conseil National de l'Industrie, la fiscalité sur la production a représenté globalement 72 milliards d'euros en 2016. Elle regroupe les impôts suivants : les impôts sur la masse salariale ou les effectifs employés (26,1 milliards d'euros), les impôts sur le foncier (24,6 milliards d'euros), les impôts sur la valeur ajoutée (13,3 milliards d'euros), les impôts sur le chiffre d'affaires (3,5 milliards d'euros) et les autres impôts sur la production (4,5 milliards d'euros).
Rappelons que le budget de l'Etat pour 2016 comprenait un montant d'impôt sur les sociétés de 32,9 milliards d'euros soit un tiers des impôts à la charge des entreprises.
Sur les entités du panel de la présente étude, les impôts sur la production représentent également un peu plus des deux tiers du total des impôts payés par les entreprises (IS compris) tant pour les PME que pour les ETI.
Ces impôts, assez stables sur les dix années, se sont élevés à environ 2 % du chiffre d'affaires pour les ETI et à 1,5 % pour les PME alors que leur résultat d'exploitation a baissé de 5,6 % à 4,6 % de leur chiffre d'affaires pour les ETI et s'est stabilisé autour de 3,8 % pour les PME.
Les chiffres sont respectivement de 1,9 % et de 4,6 % pour l'année 2017. Ils sont de 1,5 % et de 3,8 % pour les PME ; ce ratio plus faible est le résultat de certains écrêtements spécifiques aux PME.
Que les entreprises soient bénéficiaires ou déficitaires, ces impôts représentent 30 % du résultat net comptable car il y a très peu d'allègements pour les entreprises déficitaires pour ces impôts.
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