Zoom sur la rémunération de 400 dirigeants de sociétés cotées (Ed. 2012)

Salaires des patrons : l'étude ATH révèle une évolution en baisse et chiffre l'inégalité hommes-femmes
 
ATH, association technique de cabinets d'audit et de conseil, publie la quatrième édition de son ouvrage consacré à la rémunération de 400 dirigeants de sociétés cotées, hors CAC 40 et banques/assurances, dans le cadre de son Observatoire de l'information financière.
 
En 2011, les résultats nets des sociétés du panel ont baissé respectivement de 37% et 20% pour les compartiments A et B et sont restés stables pour le compartiment C.
 
Dans ce contexte de crise, Pierre Godet, Président d'ATH, s'interroge : « la fonction de dirigeant et les responsabilités qui y sont attachées justifient-elles des écarts de 1 à 60 par rapport aux rémunérations les plus faibles alors que les pouvoirs publics souhaitent limiter cette fourchette à 20 dans le secteur public ? ».
 
Les rémunérations totales (fixes, variables, exceptionnelles, avantages en nature et jetons de présence)
 
La moyenne des rémunérations totales des dirigeants du panel s'est élevée à 490 000 euros en 2011 contre 508 000 en 2010, représentant une baisse de 4%.
 
Les rémunérations totales moyennes ont suivi des évolutions en lien avec les résultats nets :
- une baisse de 9% pour le compartiment A,
- une baisse de 7% pour le compartiment B,
- une augmentation de 9% pour le compartiment C.
 
 
 
La rémunération totale la plus élevée s'établit à 2 968 K€.
 
Cette année, l'étude de la rémunération totale moyenne a été complétée par le calcul de la rémunération totale médiane. Cette analyse met en évidence une grande amplitude des rémunérations sur le compartiment A dont la médiane s'établit à 530 K€.
 
Les rémunérations fixes et variables
 
Les rémunérations fixes et variables représentent 94% de la rémunération totale.
Au niveau des rémunérations variables, il faut noter une forte baisse de 14% sur le compartiment A (295 K€ en 2011 contre 344 K€ en 2010).
37% des dirigeants du panel n'ont pas touché de rémunération variable (39% en 2010).
 
Les rémunérations globales (rémunérations totales + actions de performance et/ou stock-options)
 
En complément de leur rémunération totale, 28% des dirigeants ont bénéficié d'actions de performance et/ou de stock-options. Pour ceux qui en ont bénéficié, la valorisation moyenne ressort à :
- 791 Keuros pour le compartiment A (827 K€ en 2010),
- 243 Keuros pour le compartiment B (247 K€ en 2010),
- 109 Keuros pour le compartiment C (119 K€ en 2010)
 
La valorisation moyenne des attributions d'options ou d'actions a légèrement diminué pour l'ensemble des dirigeants de l'ensemble des compartiments.
 
 
 
61 dirigeants mandataires sociaux ont pris la décision d'exercer leurs stock-options et/ou actions de performance (actions gratuites) en 2011. L'estimation des plus-values potentielles s'établit de la façon suivante :
 
 
Le montant de 3 703 K€ comprend le cas particulier d'un dirigeant du compartiment A. Retraitée de cette information, la plus-value moyenne du compartiment A s'élève à 1 287 K€.
 
Les rémunérations différées (indemnité de départ, retraite supplémentaire, indemnité de non concurrence)
 
Le nombre de dirigeants bénéficiant de rémunérations différées est resté stable depuis 2008 :
- 26 % (104 dirigeants sur 393) bénéficient d'une indemnité de départ,
- 25 %  (98 dirigeants sur 393) bénéficient d'une retraite supplémentaire,
- 14 % (55 dirigeants sur 393) bénéficient d'une indemnité de non concurrence.
 
La place des femmes
 
L'étude compte 26 femmes parmi les 393 dirigeants de notre panel, soit 7%.
 
Leur rémunération totale est égale à 66% de celles des hommes.
 
Leur rémunération globale est égale à 56% de celles des hommes, le poids des actions et options étant très nettement inférieur pour les femmes.
 
 
 
Cette étude conforte une étude de l'INSEE parue en février 2012 qui met en évidence qu'« en 2009, le salaire net moyen en équivalent temps-plein des femmes atteint 80% de celui des hommes dans le secteur privé et 87% dans le secteur public », soit entre 13% et 20%.
 
Le comité de rémunération
 
Pour la première fois en 2011, ATH a analysé l'impact sur les rémunérations de l'existence d'un comité. Il apparaît que la rémunération totale moyenne ne diffère pas significativement. En revanche, la part de la rémunération variable est plus importante lorsqu'il existe un comité de rémunération.
 
La qualité de l'information sur les rémunérations
 
La tendance observée les années précédentes se confirme. Les sociétés appliquent de mieux en mieux les textes et recommandations avec 82% des sociétés du panel qui présentent l'intégralité des dix tableaux proposés dans la recommandation AMF.
 
 
Méthodologie de l'étude :
Le panel est constitué de 163 sociétés et plus de 400 dirigeants, appartenant de manière équilibrée aux trois compartiments Eurolist hors CAC 40 et banques/assurances.
 
 
 

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